On pourrait croire que James Bond ne mange pas. Qu’il est un surhomme. Qu’il carbure au martini. C’est tout le contraire !

La quiche de Dangereusement vôtre, la tête de mouton d’Octopussy ou le toast au caviar beluga d’Au service secret de Sa Majesté sont de vrais moments d’anthologie. Les dîners aristocratiques à la table des méchants, ceux qui nourrissent leurs chiens au filet de bœuf et leurs requins au carpaccio d’agent secret, restent dans toutes les mémoires.

Avec Bond, nous courons le monde et ses spécialités gastronomiques. Un jour au Japon à masser les bœufs de Kobé, un autre au Rajasthan, à déguster un soufflé au fromage ; un verre de vin chaud à Cortina d’Ampezzo. D’aventure en aventure, nous tentons les clams de la baie de l’Hudson ; les figues vertes à Istanbul ; la gelée de goyave en Jamaïque ; les huîtres au bacon en dessert.

La gastronomie de James Bond traverse les époques. Cuisine française, nouvelle cuisine, fusion, moléculaire. Son seul credo : l’excellence du produit. Mais surtout, en passant à table avec 007, on partage ses pensées les plus intimes. On entrevoit aussi la vie de Ian Fleming, son créateur, les goûts de Roger Moore, les restaurateurs de plateau, le symbolisme du poisson, le rôle du saké.

Ce livre dépeint et analyse la gourmandise de James Bond, son épicurisme joyeux et urgent, en comparant les romans et les films. Il salue, enfin, le talent de Ian Fleming, et celui des écrivains, scénaristes, réalisateurs, comédiens, accessoiristes et cantiniers de cinéma qui continuent de servir le mythe avec une classe folle.

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Encore un peu ?

Une réplique croustillante de Jamais plus jamais

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