Un grand couteau. Un regard de samouraï. Une dextérité de ninja. Le maître sushi sera-t-il le super-héros de demain ?
Ce qui avait commencé comme une blague, avec l’horrificomédie nipponne Dead Sushi, est en train de muter en tendance dure.
En juin dernier, le chef télévisuel Anthony Bourdain co-signe le roman graphique Get Jiro ! Dans un Los Angeles du futur, les cuisiniers règnent en maîtres. Il n’est pas rare de révolvériser son voisin pour une table au restaurant, de décapiter un client malappris.
Jiro, sushi chef sans peur et sans scrupules, arrive en ville avec de grandes ambitions et une éthique très personnelle. S’ensuit une bataille des chefs qui menace de dégénérer en troisième guerre mondiale.
Regardez l’interview d’Anthony Bourdain sur le site de Wired.
Mais voici que, dans l’éclat policé d’un sushi bar californien, s’insinuent les tentacules du Mal.
Plus pragmatiquement, le nouvel arrivant s’appelle Dan Blank. Ce spécialiste des effets spéciaux a officié sur Avatar, Watchmen, ou encore la série Terminator : Les chroniques de Sarah Connor.
Sa nouvelle créature s’intitule Monster Roll. C’est un « proof of concept » : un court métrage, réalisé dans le but de vendre aux studios l’idée d’un long métrage.
L’argument : à force de jeter n’importe quoi dans la mer, les hommes ont créé des monstres mutants au tempérament envahissant. Poulpe gigantesque, crabe de cauchemar, requin atomique se faufilent par les égouts pour envahir la ville. Et qui mieux que des maîtres sushi pour les tailler en rondelles ?
Entre comédie et anticipation, le court métrage, très soigné, donne pour une fois le premier rôle aux sushi chefs. Et retourne aux racines des mythes japonais : un kaiju, monstre gigantesque en mode Godzilla, est avant tout l’incarnation d’une force de la nature devant laquelle l’homme se retrouve impuissant.
Si tout cela ne vous semble pas très sérieux, consolez-vous avec la bande-annonce du très beau documentaire Jiro Dreams of Sushi. Ce portrait du chef Jiro Ono nous montre ce qu’est un vrai super-héros des temps modernes : un vieux monsieur, un restaurant paumé dans un passage souterrain, et un certain sens du sublime. CinéMiam milite de toutes ses tentacules pour sa sortie en France.
* * *
Encore un peu de sushi ?
Dead Sushi, une bouchée de série Z.
Johnny English adore les sushi
* * *
haha pas bête. On aime beaucoup l’idée que les sauveurs de la planète sont des maitres suhis ^^
Merci ! Je suis d’accord avec vous : entre une chauve-souris et un maître sushi… Et sinon, félicitations pour votre très beau site, très pro.